Alors que de nombreuses industries ont adopté des solutions d’achat-revente, les fondateurs de Fairlyne sont partis du constat que le secteur du Travel était à la traine avec de nombreux achats réalisés en tarif « no flex ». Cette nouvelle solution souhaite démocratiser cette pratique auprès des transporteurs et professionnels de l’hospitalité afin d’optimiser leur rentabilité et permettre aux revendeurs d’obtenir une compensation en cas d’imprévu. Entretien avec Gilles De Richemond, co-fondateur de Fairlyne.
Pouvez-vous nous expliquer le concept de Fairlyne ?
Fairlyne est un logiciel SaaS qui fonctionne dans le cloud et qui s’adresse aux professionnels du Travel. Le concept est de proposer un outil de revente aux distributeurs, que cela soit des compagnies aériennes, ferroviaires ou des acteurs de l’hospitalité. Cela permet à des personnes ayant acheté un produit touristique qui ne peuvent pas en bénéficier, ni être remboursées, de le remettre en vente et de toucher une compensation. Pour l’opérateur, ce système permet de satisfaire un client revendeur et un client en recherche d’un produit qui n’est plus disponible. Le prix est alors fixé par le distributeur lui-même avec une différence qui prend en compte l’évolution du tarif dans le temps. Le prix initial est la plupart du temps revu à la hausse en fonction de la politique tarifaire du distributeur. Ce qu’il faut comprendre est que nous ne commercialisons pas directement les produits, nous nous contentons de mettre à disposition des entreprises notre technologie pour la revente.
De quel constat êtes-vous partis pour le développement de cette solution ?
Nous avons commencé à travailler sur le projet il y a un peu plus d’un an et nous avons débuté la commercialisation en juin dernier. Notre premier client a été OUIGO et nous avons constaté que la demande était très forte. Rien que sur la première journée, OUIGO a enregistré plus de 3 000 revendeurs. Je pense qu’il y a une grande frustration pour le client final qui vient du fait que l’industrie du tourisme est l’une des seules à ne pas proposer de revente. Dans le retail par exemple, cette pratique est bien plus courante. De nombreux voyageurs ont connu l’expérience de ne pas pouvoir honorer un trajet ou une nuit dans un hôtel à cause d’un empêchement de dernière minute et de n’avoir aucune possibilité de se faire rembourser. C’est quelque chose que nous souhaitons faire évoluer. Actuellement, nous discutons avec plusieurs compagnies aériennes, des chaines hôtelières et des entreprises ferroviaires.
Comment cela fonctionne pour les opérateurs et le client final ?
Ce que nous cherchons est la facilité d’implémentation de notre solution. Cela doit être le plus simple possible pour le distributeur. Ensuite, lorsqu’un train ou avion est plein par exemple, le client final va avoir la possibilité de cliquer sur « Allez voir sur la plateforme de revente ». Il pourra ainsi avoir accès à l’offre. Concernant les prix proposés, le distributeur a la main dessus, c’est lui qui décide. Le vendeur va toucher une compensation décidée par l’opérateur au moment de la revente (80% pour OUIGO par exemple) et nous allons toucher une commission de notre côté sur la différence de prix entre le tarif initial et le nouveau. Grâce au cloud, tout est entièrement automatisé et instantané.